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ART & SOCIETE #04 « Droit vers la spirale ! » par JoBNoJoB

Dernière mise à jour : 18 juil. 2022

Salut à Toutes et Tous !


Voici déjà la 4ème prise de la chronique Art & Société que je vous propose et que le Feuillus expose. Je l'avoue, il n'aura pas été une mince affaire que de l'écrire. Les sujets à traiter sont si nombreux et le regard que l'on peut y porter est lui, tellement variable. Soucieux de rester lisible et cohérent avec la ligne directrice annoncée, la principale difficulté rencontrée est d'obtenir un propos qui donne de la matière pour réfléchir à nos conceptions de la Société. Et, malgré un ton subversif, il me tient à coeur de préserver ou de construire une certaine justesse des valeurs que j'exprime. Je le répète à nouveau, ART & SOCIÉTÉ est un ''endroit'' qui existe pour susciter l'échange, le partage voire la confrontation. Sur la Toile, via les courriels, lors de discussions de vive voix ou bien à votre façon, partagez vos critiques, remarques et commentaires ! N'hésitez plus !!

Par expérience, pour s'affranchir de la précarité quelle qu'elle soit, je pense qu'il est en premier lieu nécessaire de comprendre les mécaniques sociales et psychologiques dont la difficile situation résulte. Ensuite, il faut bien comprendre (et imaginer) les principaux freins et leviers que nous sommes en capacité de lever ou d'actionner pour que la situation évolue. La précarité et les situations problématiques, sont -peut-être- le ''lieu'' idéal pour confronter au réel son Goût, ses Besoins et ses Envies. La Culture globale actuelle n'empêche pas l'existence et la mise en mouvement d'une Culture Vive voire d'une Contre-Culture où peuvent se réaliser des conceptions variées, des solutions variables. Ainsi, j'ai foi en l'idée suivante : l'exemplarité du modèle que chaque individu incarne, a valeur de Manifeste. Nous sommes "l'Art de Vivre".


« Tout tient dans un cercle »


La ville de Saint-Dié, à la suite de la grande destruction qu'elle connût lors de l'occupation allemande, dut après guerre réfléchir à la question de sa reconstruction. L'artiste et architecte, le concepteur et penseur Le Corbusier répond à l'appel d'offre. Il lui faut tenir compte tant de l'urgence du chantier, que des matériaux dont les constructeurs disposent à ce moment (le béton est alors une composante incontournable). L'architecte ''pense'' ses plans en réfléchissant ''unité d'habitation". Il va aussi réfléchir aux équilibres qui se jouent dans les lieux de vie. La relation des individus à l'ensemble et l'intégration du lieu de travail à l'ensemble urbain, sont autant de question qu'il se pose. La composante 'bien-être' a également sont importance dans sa réflexion, il y répondra avec l'utilisation de la lumière naturelle et l'intégration d'éléments de Nature.

Toutefois son projet ne fut accepté. Saint-Dié profitera tout de même des concepts du Corbu', avec la construction de l'usine Claude-et-Duval, à proximité de la cathédrale déodatienne.


Photo : Alain Jacquot-Boileau

Réfléchir à la manière de construire l'habitat est d'actualité. Notre média Feuillus Libres, propose prochainement deux émissions sur ce thème. L'émission JAM&TALK #03 sera enregistrée à la G'House le 29 et le 30 juillet prochain. Avec plusieurs Interviews ponctuées de Jams (bœufs musicaux), nous seront amenés à réfléchir à différents aspects de l'éco-habitat.

L'artiste Hundertwasser, au travers de sa peinture, propose des pistes intéressantes sur ces équilibres qui se jouent dans la construction humaine, qu'elle soit lieu de vie, lieu de production, lieu de rencontre ou lieu de travail. De façon plus général, l'éco-habitat est un ''état d'esprit'', « Dis moi comment tu vis ? Je te dirai qui tu es ». Hundertwasser estime « La ligne droite (...) athée et immorale ». Pour lui, il faut s'éloigner des mouvements trop rectilignes. D'où son goût pour la spirale, comme vous le voyez dans la toile qui suit.



Dans cette JAM&TALK #03, j'aurai la chance de réfléchir sur ce sujet avec mon invitée, Sarah Teulet, artiste sérigraphe qui ouvre bientôt un espace au cœur des Vosges, quartier de la gare à Saint-Dié. Elle y exposera ses créations mais proposera aussi de participer à des ateliers de découverte de la sérigraphie. En suivant le lien vers sa page web, vous pourrez découvrir une chouette façon d'exprimer sa manière d'envisager les équilibres du monde moderne avec la Nature.



« En guise d'encouragement, un hommage à Miss Tic »

Pour conclure ici, j'envoie KISS KISS pour gros Big Up à l'artiste Miss Tic, qui a trouvé la mort le 22 mai dernier. Radhia Novat, son véritable nom, est une street artiste parisienne qui ne laisse pas insensible. On pensera à ces fresques devenues célèbres sur les murs de Montmartre, de Ménilmontant ou de la Butte-aux-Cailles. On ne s'en lassait pas. Ca me fait mal de savoir qu'il n'y en aura plus de nouvelles.


Miss Tic « on t'aimait ! » et pas seulement pour ces nanas au pochoir et les messages juste à côté, mais bel et bien, pour l'exemplaire lutte appliquée que tu as su mettre en avant, par le graffiti, par l'art. Tes pochoirs expriment superbement l'action de lutte féministe que tu incarnes encore, l'expression d'une Femme de Liberté !


« tu vas nous manquer ! ».


A ton exemple, nous continuerons toujours d'essayer de « Rendre plus Beau et d'Offrir à Penser» !


@ bientôt !

par JobNoJob (04 juillet 2022)

Pour infos : la Chronique ART & SOCIETE de la semaine prochaine traitera du harcèlement scolaire ; celle du 18 juillet mettra l'accent sur les dispositifs d'aide à l'insertion professionnelle.




Selfportrait

Textes : JoBNoJoB


Site de Sarah Teulet :


Crédits :

Usine Claude-et-Duval, imaginée par Le Corbusier

Le Grand Chemin (1955) HUNDERTWASSER

Miss Tic, pochoir mural (1)

et Stèle mortuaire (2)








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