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Feuillus Libres

Liberté ? Fraternité ? En Marche vers un État autoritaire pour encadrer les Luttes à venir !

17 Novembre 2020 : c'est pour l'anniversaire des 2 ans du début du mouvement des Gilets Jaunes que des panneaux publicitaires restés vacants ont été utilisé pour interroger à Saint-Dié-des-Vosges.

Liberté ? Fraternité ? Des questions plus que légitimes en 2020 !





Liberté ?


17 novembre : c'est aussi à cette date que l'assemblée nationale commence à examiner la proposition de loi "Sécurité Globale" portée par les députés LREM (donc par le gouvernement, donc par Macron) qui vise entre autre à légaliser l'utilisation de drones par la police, la reconnaissance faciale et l'interdiction de filmer les policiers sous peine d'amende forte et de prison. Si cette loi passe nous seront définitivement dans un état policier et autoritaire qui n'aura rien à envier à 1984.






17 novembre : c'est également à cette date que la loi LPPR (Loi de programmation pluriannuelle de la recherche) est définitivement adoptée par l'assemblée national. En plus d'une précarisation de l’enseignement et de la recherche et d'une indexation sur la réalisation de projets dans une logique de mise en compétition des laboratoires, cette loi inclut également un amendement visant à criminaliser les luttes étudiantes "le fait de pénétrer ou de se maintenir dans l’enceinte d’un établissement d’enseignement supérieur sans y être habilité […] ou y avoir été autorisé par les autorités compétentes, dans le but de troubler la tranquillité ou le bon ordre de l’établissement" est passible d’un an de prison et de 7 500 € d’amende – et jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 45 000 € d’amende pour des faits commis en réunion. Avec cette loi toute occupation étudiante ou lycéenne devient très difficile. Qu'aurait été Mai 68 ?



Fraternité ?


17 novembre : C'est aussi à cette date que plus de 2000 migrants ont été expulsés de leur campement de la Porte de Paris à Saint-Denis.



Macron (toujours plus seul a décider via le Conseil de Défense sans aucune forme de contrôle) a bien compris que la crise économique sans précédente qui arrive en 2021 ne fera qu’attiser les nombreuses luttes sociales déjà très présentes sous son "règne". Foutu pour foutu, il n'essaye donc même plus d'être dans la fameuse "pédagogie" mais ne cesse de passer des lois plus liberticides les unes que les autres qui lui serviront à contrôler et mater la contestation. Ce n'est pas nouveau et de nombreux gouvernements néo-libéraux utilisent la fameuse "Stratégie du Choc" mise en lumière par Naomi Klein dans son livre et son documentaire. La crise sanitaire et les récentes attaques terroristes lui offre le contexte parfait pour appliquer cette stratégie alors que les citoyens doivent désormais se munir d'une attestation pour tout déplacement hors travail et école où les mesures sanitaires sont insuffisantes. Aller se promener seul est désormais limité mais aller travailler ou étudier dans des pièces fermées avec des dizaines de personnes ne l'est pas. Cherchez la logique... Le slogan "Travail, Consomme et Ferme ta Gueule !" n'a jamais autant pris tout son sens. Mais il faudrait en plus consommer qu'auprès des grosses enseignes puisque le commerce de proximité est lui aussi interdit.


Au lieu de gérer la crise sanitaire correctement en finançant par exemple des services publiques essentiels comme la santé (matériel, personnel, tests et masques gratuits en nombre suffisant qui aurait peut-être pu nous éviter un deuxième confinement), Macron continue la logique néo-libérale de suppression de lits et d'emplois.



Au lieu de gérer la crise économique correctement en aidant les petites entreprises (fermeture des commerces de proximité au profit des supermarchés, Amazone...) et les travailleurs intérimaires et indépendants (pas le droits à des aides suffisantes ou a du chômage partiel), Macron continue à donner des aides sans contreparties aux grosses entreprises et aux multinationales.




2 ans après la naissance du mouvement des Gilets Jaunes, les problèmes de démocratie soulevé par ce dernier sont loin d'être réglés et les nombreuses luttes qui ont eu lieu depuis se sont inspirés de la radicalité des gilets jaunes. Il est grand temps de se mobiliser tous ensemble sans attendre les prochaines élections qui risquent encore une fois de nous enfermer dans le choix entre les néo-libéraux et l’extrême droite dont la nuance devient de plus en plus discutable. Cette fois-ci ne luttons pas pour quémander le retrait de telle ou telle loi ou réforme. Luttons pour exiger une autre vision de la société.




Texte et photos : Julien Party



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